Plus jamais ne serai ton cavalier de bal.
C’en est un autre qui, sous mon triste regard,
Te fera parcourir en tournoyant la salle.
En cette ultime danse où se joue le hasard.
Quand il me faudra dire à ta vie adieu,
Je voudrais que pour toi elle ait tous les égards,
Que tu saches un jour t’envoler dans les deux.
En cette ultime danse où se joue le hasard
Quand je serai certain de te perdre à jamais
Te laisserai aller, regrettant ton départ,
Souhaitant que devant toi s’enfuient les vents mauvais.
En cette ultime danse où se joue le hasard
Nous verrons nos esprits l’un à l’autre avoués.
Nous nous séparerons, endeuillés et hagards,
Quand le nœud qui nous lie se sera dénoué.»
— ADIEUX ET RETROUVAILLES, ROBIN HOBB